Au temps du Roi-Soleil, avoir sa femme dans le lit du monarque était pour les nobles une source de privilèges inépuisables. Laurent Sifferlin nous présente l’histoire du marquis de Montespan : un homme amoureux prêt à tout pour garder son épouse malgré le dévolu du roi sur celle-ci.

  • Quel est votre livre coup de cœur ?

J’ai choisi un livre de Jean Teulé, « Le Montespan ». C’est par ce livre que j’ai découvert cet auteur. Je le connaissais de vue, car il était chroniqueur dans une émission de télévision quand j’étais adolescent. J’aimais bien son humour. Un jour, je l’ai vu dans une émission dans laquelle il présentait son livre et ça m’a intéressé. Je me suis dit pourquoi pas, je lisais beaucoup à ce moment-là. Je l’ai donc découvert à travers ce livre-là. Et maintenant j’ai tout lu de lui.

Avec un peu d’humour et c’est assez vrai, l’auteur décrit la vie telle qu’elle était à l’époque. Il évoque par exemple l’hygiène. C’est un choc parce que lorsqu’on vous parle de Louis XIV, on pense à Versailles, aux fastes ou autre alors qu’en réalité c’était immensément sale. Jean Teulé évoque les conditions d’hygiène des aristocrates qui étaient normales pour l’époque. Le Montespan raconte l’histoire du mari de Mme de Montespan qui était l’une des favorites du roi. A l’époque, avoir sa femme comme favorite du roi était un privilège. Sauf que cet homme était amoureux de sa femme, il la trouvait immensément belle et n’était pas d’accord pour qu’elle soit la favorite du roi. Son mari a très mal vécu le fait qu’elle doive le tromper avec le roi. Pour le provoquer, il décora son carrosse avec des cornes et ce fut un scandale. Ce livre est une claque, car l’auteur nous raconte une histoire qui se déroule à une période sans l’enjoliver au contraire. Le livre est romancé, mais en même temps très documenté. C’est une vraie vision de l’histoire.

  • Que vous a apporté ce livre ?

De l’information, du plaisir et beaucoup d’humour.

  • Quel est votre rapport à la lecture ?

J’avais délaissé la lecture ces derniers temps parce que j’avais du travail et d’autres occupations. Je m’y suis remis récemment. J’ai lu un livre et ça m’a donné envie de relire. D’une manière générale, je lis assez fréquemment entre midi et deux heures et beaucoup en vacances.

Pour moi la littérature est une fenêtre, on s’isole, on lit quelques pages. Ça permet d’avoir un moment à soi. Lorsque vous prenez une heure de pause et que vous bouquinez, que vous prenez une demi-heure pendant la pause repas par exemple, c’est une pause repas qui dure plus longtemps que si vous mangiez et regardiez votre téléphone. Le temps passe moins vite, on prend le temps de se poser.

  • Pourquoi êtes-vous commerçant Livres dans la Boucle ?

Je suis commerçant depuis très longtemps au centre-ville de Besançon. J’aimerais bien que nous animions nos vitrines. Dans un premier temps pour attirer l’œil, mais aussi pour attirer le chaland. Que les commerçants soient un écho aux événements majeurs du Grand Besançon, je trouve ça très bien. Pendant le festival de musique ou encore le festival Livres dans la Boucle, nous devrions tous mettre des instruments, des partitions ou encore des livres dans nos vitrines. Si on le faisait ça rappelait aussi les événements aux habitants, car certains passent à travers ceux-ci.