Océane PERONA

OCÉANE PERONA est maîtresse de conférences en sociologie à Aix-Marseille Université. Sa thèse de doctorat, consacrée à la place du consentement dans les enquêtes policières pour violences sexuelles, a été récompensée en 2018 par le prix Gabriel Tarde du ministère de la Justice. Celles qui peuvent encore marcher et sourire est son premier roman.

Héloïse dort mal et boit trop de café. À son bureau du groupe Crime, chaque jour, elle écoute des femmes raconter qu’elles ont été violées et consigne dans des procès-verbaux ce qu’elles ont de plus intime et de plus douloureux. Étudiantes, mères de famille, prostituées, employées, cadres dynamiques ou femmes de ménage à la retraite viennent demander justice. Héloïse a le sentiment de se démener pour rien : la majorité de ses enquêtes est classée sans suite. Elle en deviendrait presque cynique et blasée. Lorsque Laura est violée et laissée pour morte dans son appartement, Héloïse s’enflamme pour cette affaire et voudrait s’y consacrer tout entière. Elle enquête, sous l’œil de sa stagiaire Ophélie, jeune sociologue qui fait sa thèse sur l’accueil des victimes de viol par les services de police. L’étudiante curieuse se rend vite compte que la brigade elle-même n’est pas épargnée par les violences. Des zones d’ombre demeurent autour du départ de l’ancienne adjointe du chef de groupe.